Jean-Claude Juncker a présidé pendant 9 ans l’Eurogroupe.
© EU Council Eurozone / Flickr
OPINION – Le 20 octobre auront lieu les élections législatives anticipées luxembourgeoises. Comme toujours, des élections nationales ont également une influence au niveau européen, même lorsqu’il s’agit d’un petit pays comme le Luxembourg, puisque chaque pays est représenté au Conseil Européen et peut mettre son veto lorsqu’une décision doit être adoptée à l’unanimité. A mes yeux, Jean-Claude Juncker, Premier ministre sortant et leader du CSV (parti chrétien-social, membre du PPE), est un garant de stabilité et de compétence tant au niveau luxembourgeois qu’au niveau européen.
Jean-Claude Juncker a présidé pendant 9 ans l’Eurogroupe, qui réunit les ministres des finances de la zone euro. Son style discret et sa prudence ont suscité des critiques, mais ces caractéristiques ont également fait sa force : loin des polémiques médiatiques, il s’est appliqué à rapprocher les positions divergentes des Etats membres pour préserver l’intégrité de la zone euro. Il est également l’un des premiers responsables européens à avoir reconnu que la discipline budgétaire devait être complétée par une politique de dépenses intelligentes pour relancer la croissance et l’emploi. Certains pays ont beaucoup souffert (et souffrent encore) des cures d’austérité, mais la situation commence à s’améliorer, y compris en Grèce. L’Irlande et le Portugal ont déjà renoué avec la croissance. Surtout, tous les Etats membres de la zone euro le sont encore. Jean-Claude Juncker a donc un bilan positif à la tête de l’Eurogroupe. Son expertise et sa compétence ont d’ailleurs été vite regrettées au moment du chaos lors de la négociation du plan de sauvetage de Chypre. Il vaut mieux prendre le temps de faire le bon choix plutôt qu’adopter une décision précipitée et source d’instabilité…
Jean-Claude Juncker et le CSV sont engagés en faveur d’une intégration européenne plus approfondie. S’inscrivant dans la lignée des Pères de l’Europe, dont l’un – Robert Schuman – était à moitié luxembourgeois, le CSV défend une orientation clairement pro-européenne et l’usage de la méthode communautaire (par opposition à la méthode intergouvernementale qui mène trop souvent à un marchandage entre grands pays). Ainsi, le CSV soutient les projets d’union bancaire et d’introduction d’Eurobonds à moyen terme pour renforcer la solidité de l’union économique et monétaire. Concernant les institutions, les chrétiens-sociaux proposent un poste permanent de président de l’Eurogroupe et, surtout, la fusion des postes de Président de la Commission Européenne et Président du Conseil Européen, afin de renforcer la visibilité de l’Union Européenne à l’extérieur et sa cohésion politique à l’intérieur.
Jean-Claude Juncker et le CSV défendent également une Europe juste et solidaire. Ainsi, le CSV maintient la position du Premier ministre au cours de son mandat comme président de l’Eurogroupe : la crise au sein de la zone euro nécessite des efforts de la part des pays débiteurs, mais également des mesures de solidarité de la part des Etats en meilleure santé économique et financière. La stabilité de la zone euro nécessite des efforts de la part de tous. De plus, le CSV propose la création d’un socle minimal de droits sociaux dans toute l’Europe, afin de protéger les citoyens les plus pauvres et les plus vulnérables. Par ailleurs, la protection des citoyens doit aussi être réalisée par l’adoption de règles communes de protection des données privées.
Voter pour le CSV et Jean-Claude Juncker, c’est voter pour la compétence, l’équité, la responsabilité et la solidarité au Luxembourg et en Europe, c’est voter pour une Europe proche de ses citoyens et qui leur apporte des bénéfices tangibles, c’est voter pour une Europe plus forte et plus unie dans sa diversité à l’image du Luxembourg.
Pierre-Antoine KLETHI
Au Café de l'Europe 